Caladre
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Caladre

Si certaines créatures sont capables de tuer d'un seul regard, comme le basilic, il faut évidemment équilibrer la balance et donc une créature pouvant soigner d'un simple regard. C'est les cas du Caladre.


Charadrius sur un malade


Aussi appelé Charadrius, il est mentionné dans le Deutéronome [Deut. 14: 18] et le Physiologus, cet oiseau aussi grand qu'un corbeau a une tête d'aigle, une queue comme celle d'un serpent, mais surtout il est d'un blanc pur sur tout son corps. Il n'a aucune tache. Aucune. Sa capacité à soigner les maladies en fait un oiseau tout désigné pour la cours des rois.

Dans un bestiaire du Moyen-Âge rédigé par Pierre de Beauvais on apprend comment le Caladre guérit les malades, quand il les soigne. En effet, le malade n'est pas certain d'être soigné. On dépose le caladre près du malade, si ce dernier va mourir, l'oiseau détourne le regard du malade. Mais si la créature regarde le malade, alors il vivra. En regardant le malade, le caladre prend en lui la maladie puis s'envole vers le soleil où il brûle le mal. Ainsi, le malade est guérit.


Comment le Caladre soigne le malade


Cette capacité à prendre sur lui-même les maux des autres pour les purifier ainsi que la couleur blanche de l'oiseau en ont fait un symbole du Christ. Comme le rappel E. Brasey, certains observateurs ont noté l'effet placebo de l'oiseau. Les malades qui n'étaient pas regardés par l'oiseau se laissaient dépérir, désespéraient et mourraient. Tandis que ceux qui étaient remarqués par l'oiseau retrouvaient leurs forces de part leurs joie et béatitude.

Caladrius soignant un roi

Note :

Dans les illustrations il n'a pas de queue de serpent, sans doute car le serpent a une mauvaise image dans la religion chrétienne. Hors le Caladre est censé être un symbole du Christ.

Sources :

BRASEY Édouard, « La Petite Encyclopédie du merveilleux », éd. Pré aux Clers, 2015

LECLERCQ-MARX Jacqueline, « Déduits d'oiseaux au Moyen-Âge», éd. P.U.P., Aix-en-Provence, 2009

« Physiologus, A Medieval Book of Nature Lore », traduit par CURLEY Michael J., éd. University of Chicago, Chicago, 2009

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